Ce blog est dédié à mes rencontres, mes passions, et à ma si jolie ville, Albi, coeur d'Occitanie. Pour le plaisir du partage, de l'écriture et peut-être, le vôtre... celui de la lecture !
16 Mai 2018
En écrivant mon dernier billet, au détour d'une phrase, mon cœur s'est alourdi. Je l'ai entendu : son battement plus lourd nuisait à ma joie, glaçait mon enthousiasme. Je sentais qu'il manquait quelque chose à ce billet. Je savais. Mais je n'ai pourtant rien écrit.
Non, lâchement je n'ai rien écrit sur ces mères orphelines qui voient arriver dans l'immensité de leur douleur, le jour de notre fête. Celui qui a été le leur. Celui qu'elles ont, dans l'innocence de la cruauté de la vie, fêté avec bonheur, légèreté. Comme nous. Car elles ont été des mères. Elles le sont encore, dans leur chair, leur âme, leur cœur à jamais dévasté. Elles le sont chaque jour, quand le poids infini de leur tristesse se penche sur leurs matins, quand la douleur tord leurs lèvres et mure leurs sourires, quand leurs yeux s'embrument en fixant le vide abyssal laissé par leur enfant perdu. Elles le sont quand elles transforment en mots ce qui pourraient être des cris. Elles le sont toujours, grandes et dignes, quand elles posent sur nos enfants la douceur de leurs regards. Oui, ce sont des mères !
Et puis je pense aussi à tous ces "ventres vides". Ces utérus arides où aucune fleur n'a voulu pousser. Je pense à toutes ces femmes qui voulaient être mères et que la vie a trahies. Je pense à l'injustice que m'inspire cette cause. Je pense à elles comme à des sœurs. Je pense à toutes comme à des mères. Oui ce sont des mères ! Des mères orphelines d'enfant.
J'aurai dû vous associer à mon premier billet. Vous voilà à nos côtés. Nous voilà réunies.
Hélène